Brumes et Ondoiements

La Station - Nice - France

Date : 07-02-2025

Informations sur le vernissage : Le vendredi 7 février à 18h

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Sortie de résidence de David Raffini
Vendredi 7 février 2025 • 18h

De passage à La Station où il résidait de manière permanente il y a tout juste dix ans, l’artiste David Raffini travaille actuellement à la construction de tableaux dans l’atelier des résidents temporaires.

Brumes et Ondoiements est la synthèse picturale d’une réflexion sur le processus initiée en 2007. L’atelier, réduit au minimum utile, permet l’organisation méticuleuse des productions qui en découlent.

Ces dernières seraient nées d’une expérience banale ; celle de scruter par la fenêtre l’apparition et la disparition d’un horizon dans la brume.

La posture romantique de peindre la sensation d’un paysage ne diffère pas tant de ce que l’on connait du travail de Raffini, mais semble tendre ici à un désir de synthèse.

Cela donne naissance à une série de « portraits de paysages » abstraits. Ces vapeurs colorées s’imprègnent à la fois dans le support, puis dans la rétine de celui ou celle qui regarde. Les tissus peints sont des torchons, des draps, ou encore des bâches de protections utilisées par les peintres en bâtiment.

Au premier plan des tableaux de la série Brume et Ondoiement, le regard vers la profondeur est comme perturbé par des plis. Ils donnent la sensation que le support n’est pas plan.

L’illusion trompe l’œil, et il faut s’approcher pour le comprendre. Les drapés sont peints par l’artiste. Cela rappelle la condition initiale du tableau : de la couleur imprégnée sur une étoffe qui ondoie naturellement lorsqu’elle est exposée au souffle de l’outil qui la peint.

Dans son hypothèse, David Raffini rapproche des périodes de l’histoire de l’art éloignées dans le temps comme dans le style sur la même surface du tableau. Elle témoigne des relations étroites entre composition, lumière, couleur, profondeur et représentation.

Le résultat, une peinture minimale et classique conjointement, une sensation.

Les tableaux semblent inspirés par une attention particulière portée au romantisme, à l’impressionnisme, à l’abstraction lyrique et à l’art minimal. Ils héritent par là d’une considération syncrétique de l’acte de peindre la surface d’un support, comme interrogation constante et intemporelle résolument ancrée dans le présent.