Curriculum Vitae / Informations
Les matériaux sont un point de départ pour Aurélien Cornut-Gentille. Ils constituent la base d’un expérience plastique qui les conduit vers une métamorphose : fluidité, capilarité, résistance, eau, air, vapeur, bois, sont autant de matières et d’états qui sont liés et qui construisent une dialectique de la tension. Derrière le calme contemplatif se tient la violence subreptice. L’énergie doit marquer les matériaux auxquels elle s’oppose. Il existe dans son travail une classification qui oppose ainsi l’œuvre (l’objet fini) à l’atelier, comme une différenciation du temps entre le présent de la re-présentation et le futur de la transformation. La notion de bricoleur, au sens de Claude Lévi-Strauss, définit assez bien son travail pour l’opposer à toute velléité scientifique. Son attente et sa recherche ne sont pas là. Ce qu’il construit est une poésie de l’utilité. Non que cette dernière s’impose comme l’objectif unique, à la manière du design, mais au contraire, qu’elle se laisse transgresser par les matériaux mêmes qui la façonne.
Jean-Marc Avrilla, catalogue de l’exposition PAN! des diplômés 2012 du DNSEP de la Villa Arson, Nice
À PROPOS DE L’ŒUVRE DRAPEAU (2012)
Je m’assoie sur ce banc et je ne remarque pas immédiatement cet objet pourtant bien à ma hauteur. À l’extérieur, là, derrière la fenêtre se dresse un drapeau hissé au bout de son mât. Ce n’est pas un drapeau rouge, un drapeau blanc, ni le drapeau d’un quelconque pays. Je remarque plutôt ce rectangle pas tout à fait géométrique, pas tout à fait flottant, pas en tissu non plus. Matière transparente qui me paraît rigide, mais à la fois assez souple pour avoir été déformée, peut-être même pliée, tordue, froissée. Ce qui est certain, c’est que je vois là un drapé, un agencement particulier de plis fixés et figés dans la matière. Arrêt sur image d’un mouvement, le drapeau devient un drapé-empreinte en quelque sorte. Ce serait comme un origami qu’on aurait déplié, chaque pli cachant une forme à venir. Un peu plus tard, je remarque un effet : le drapé bouge, virevolte autour de son mât. À la manière d’une girouette, il effectue des rondes. Pas de direction précise, ou plutôt toutes les directions possibles. Pas de devant, pas de derrière. Ce n’est pas moi qui tourne autour, mais bel et bien lui qui se donne à voir de lui-même. Ce drapé est dans l’incapacité de flotter, il peut seulement se mouvoir d’un seul bloc, dans son entier. Le vent détermine son orientation dans l’espace. Ce jour-là, c’est peut-être force 5 ou 6.
Pauline Allié (texte écrit pendant l’exposition PAN!, juin 2012)
2012
DNSEP à La Villa Arson Ecole Nationale Supérieure d’ Art de Nice
2011
Echange ERASMUS dans l’ atelier Wall and Space à la Royal Danish Academy of Fine Arts à Copenhague
2010 DNAP à La Villa Arson Ecole Nationale Supérieure d’ Art de Nice
2007 Atelier préparatoire aux Ecoles Nationales Supérieures d’ Art.
2006/2004 Ecole Nationale Supérieure d’Architecture Paris Val-de-Seine.
Travaux
Expositions / Evènements
Du 02-10-2016 au 30-12-2016
RUN, RUN, RUN
Du 03-10-2015 au 02-01-2016
AD HOC
Du 29-05-2015 au 11-07-2015
GAS STATION – part II
Du 21-06-2014 au 07-09-2014
J’écris donc je suis – Ben, La Station et invités