Laszak Hildegarde

Curriculum Vitae / Informations

« Hildegarde Laszak dessine. Elle dessine même à foison, mobilise toutes sortes de papiers, toutes sortes de formats et toutes sortes d’énergies. (…) [Elle] envisage sa production comme “une architecture silencieuse”, on serait tenté de dire “sourde”. Les contenus qui la nourrissent proviennent indifféremment de faits d’actualité, d’emprunts à la culture populaire, d’épisodes autobiographiques voire intimes saisis dans l’instant.
Ses formes s’inspirent tour à tour du dessin de presse, de la bande dessinée, de la caricature, du dessin académique … dont elle déjoue et rejoue sans cesse les codes. Le temps également y fait son œuvre, favorisant l’émergence d’une véritable mythologie personnelle faite de figures récurrentes telles “les bottes et bottines”, “la branleuse”, “le cœur”, etc. “Il est très important à mes yeux de préserver l’honnêteté qui qualifie le médium” nous dit l’artiste en précisant sa volonté “de laisser entrevoir le processus et ses à-côtés, à l’inverse d’une pratique de plus en plus indissociable de la technologie et de modes de diffusion formatés.” Elle revendique en conséquence les erreurs, les tâches et les déchirures. (…)
Hildegarde écrit aussi. Des mots dessinés, griffonnés, raturés, tracés à l’encre de chine ou découpés dans les pages de magazines et collés comme les lettres d’un corbeau. Elle a le verbe – et le trait – drôle, acide, politiquement/socialement/sexuellement incorrect, parfois provocateur, engagé, insoumis, toujours lucide, en tous les cas jamais complaisant, surtout pas à l’égard d’elle-même. Hildegarde a un chien, un little bastard, il s’appelle Pollock. »
— Extraits du texte de Edouard Monnet et Ian Simms écrit pour « Regardez mais ne répétez rien », exposition organisée à Vidéochroniques, Marseille.

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