Arini Arnaud

Curriculum Vitae / Informations

Vit et travaille à Marseille.

Adolescent, je faisais du skateboard, ce qui m’amenait à squatter pendant des heures des non-lieux (parking, centres commerciaux, usines abandonnées, etc.), ces lieux de passages qui n’appartiennent à personne. Au delà de la relecture physique de ces espaces, provoquée par une autre manière de me mouvoir en eux, j’étais très sensible à leur poésie : vides quand ils sont pleins, pleins quand ils sont vides. Jamais vraiment peuplés ni vraiment déserts. À la même époque, je commence à glaner des objets dans l’espace urbain pour bricoler, détourner leurs fonctions, en cultivant une sorte de fétichisme pour leur matière, leur forme… Enfin, cette époque coïncide avec le développement de nouvelles formes vidéos (clip MTV, GIF, naissance de youtube, premiers smartphones…) grâce auxquelles j’entretiens mon goût de l’image en mouvement en format court.

Une première partie de ma recherche plastique consiste à réaliser des installations dans des espaces déshumanisés et connotés afin de superposer de nouvelles narrations à leurs histoires préexistantes. Ces installations se composent d’objets récupérés dans l’espace urbain, détournés puis animés grâce à des moteurs, de l’automatisation, des machines à effets, des images en mouvements, des sons… Ils deviennent alors les acteurs de la fiction qui s’installe et, à terme, l’espace aussi.

 

 

Witch you were here
Du 16 juin au 2 septembre 2023

 

Vernissage Vendredi 16 juin à 18h, dans le cadre d’Éclairage Public au 109
Avec les artistes : Arnaud Arini, Clarice Calvo-Pinsolle, Régina Demina, Raphaël Emine, Célia Gaultier, Jean-Baptiste Janisset, Joy Lavigne, Estrid Lutz.

 

Witch You Were Here est un projet en deux volets : une exposition collective de huit artistes plasticienn.e.s qui investit La Station durant tout l’été 2023 ainsi que la première édition d’un festival d’écoute  lié à cette exposition qui se tiendra le week-end de son vernissage du 16 au 18 juin.
Le projet a été pensé autour des deux figures fictionnelles d’émancipations féminines: la sorcière et le cyborg.
Nous souhaitons mettre en exergue l’opposition presque classique des deux caractères : l’une tirant ces qualités surnaturelles d’un rapport privilégié et initié au vivant, l’autre étant une forme d’achèvement posthumaniste de machines humanoïdes.
Le choix des invitations aux artistes a été fait au regard de pratiques qui sont à la fois liées et traversées par l’une et l’autre de ces figures.
Il s’agit donc de réunir pour la première fois un groupe d’artistes dont les œuvres ouvrent sur la construction d’imaginaires qui hybrident vivant et technologie et qui s’appuient volontiers sur des éléments passés ou contemporains pour donner à voir par anticipation des futurs possibles.

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