Écotone

Exposition inaugurale de La Station dans la halle sud du Chantier 109.
Vernissage prévu le 2 octobre 2009. Exposition jusqu’au 5 décembre 2009

En s’installant dans la halle sud du Chantier 109, La Station change de milieu pour investir un lieu habité de son histoire de vies et de morts.
Ce nouvel espace ouvrira ses portes à l’automne par une exposition intitulée Écotone.
Elle sera composée d’un projet monographique dans la salle principale et d’un dispositif collectif dans la galerie de circulation. Ces deux espaces seront habités par l’idée de constituer un grand bestiaire sauvage qui serait, en ce lieu, un genre de revanche des animaux.
L’écotone est ce secteur de transition entre deux communautés écologiques adjacentes, sorte d’espace commun au sauvage et au domestique. Le terme vient des mots grecs oikos (maison / milieu de vie) et tonos (tonalité / tension), un endroit donc où les écologies sont dans la tension. Trivialement, c’est par exemple le lieu où le randonneur égaré se retrouve face au cougar affamé. C’est aussi la limite de transition entre deux écosystèmes différents, l’endroit où les végétations se mêlent dans la tension ; un espace qui va à l’encontre de la simplification du système de classification. C’est une zone de tensions, de frontières organiques et animales, colonisée donc par des espèces végétales ou animales ubiquistes.
Cette exposition sera construite autour, d’une part d’une proposition de Michaël Dans, artiste belge de 37 ans, dessinateur, sculpteur, parfois moqueur et d’autre part d’une exposition collective mêlant des artistes d’ages et de notoriétés différentes, dans une grande galerie d’histoire naturelle et d’histoires pas si naturelles. L’ensemble de cette exposition sera “chapeautée” par la figure de Joseph Beuys dont nous diffuserons le soir du vernissage, le film de Helmut Wietz documentant la performance de 1974, I Like America and America Likes Me, face à face entre l’artiste et le coyote.

— une exposition monographique de Michaël Dans. Il est né en 1971 en Wallonie, à Verviers, il a vécu ici ou là, à Verviers longtemps, à Amsterdam, à Berlin, à Bruxelles et aujourd’hui à Anvers. Le dessin à l’encre de chine, en grand et parfois très grand formats, est le cœur de sa pratique, mais il s’amuse également de la photographie et de la sculpture. Dans la tradition moqueuse des artistes wallons, Broodthaers ou Lizène, il se joue en grand ironique des représentations parfois enfantines qui l’inspirent et auxquelles il tord le cou, comme pour en montrer le derrière, pas toujours très propre.

— Une exposition collective avec Pascal Bernier, Valère Costes, Geoffrey Cottenceau / Romain Rousset, Noël Dolla, Èrik Dietman, Karim Ghelloussi, Michel François, Lina Jabbour, Laurent Le Deunff, Sonia Lévy, Ingrid Luche, Zora Mann, Géraldine Pastor-Lloret, Bruno Pelassy, Alexandra Pellissier, Tony Regazzoni, Peter Rösel

— Une projection de la performance de Joseph Beuys filmée par Helmut Weitz, I Like America and America Likes Me, lors du vernissage

— Une installation de Matthieu Clainchard, Antimatière / avenue Thiers en extérieur suite à sa résidence à la Villa Arson au printemps 2009