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D’OK CHAOS, on pourrait dire que c’est un anti-journal intime, écrit depuis les bords d’un capitalisme qui étouffe, compresse et abîme les corps, et plus particulièrement celui des femmes.
De Leïla Chaix, artiste auteure d’à peine trente ans, on pourrait tout aussi bien dire que c’est une gymnaste — elle passe de la prose à la poésie comme on saute un portique de métro, se glisse dans l’interstice entre le féminisme et les blagues de beauf, dit ta gueule comme on dit bonjour, et, en toute situation et devant tout ennemi, refuse de se laisser humilier.
Avec OK CHAOS, elle mixe une douzaine de scènes, chroniques et poèmes, tous sentimentaux et viscéraux, pour interrompre, interroger, amplifier les tumultes de son temps. Un anti-journal intime, donc, où des grèves, des rendez-vous administratifs, des couples qui ne se regardent plus et des quais de métro s’affrontent sous une plume à la fureur hilare. Leïla Chaix retourne et détourne à peu près tout ce qu’on a l’habitude de lire sur la quotidienneté des femmes. Elle nous parle des travailleurs, des inconnus, des collégiens, d’avortement et de kébab. En filigrane, il y a bien sûr, le communisme, la résistance, la marge.
L’auteure, 30 ans, mixe une douzaine de scènes, chroniques et poèmes, pour interrompre, interroger ou amplifier les tumultes de son temps.
Ici, une « Hermione déchue » prend la parole. Ainsi se présente Leïla Chaix avec l’ironie légère qui porte son livre, déchéance toute volontaire d’ailleurs car l’auteure a rejoint les réfractaires qui refusent de faire fructifier les grands diplômes – n’importe quel « petit » boulot leur va mieux qu’un « bullshit job », fût-il payé des mille et des cents. Alors, un beau jour, elle a quitté Paris, avec ses livres et ses rêves d’une vie toute neuve dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes).