Bettina Blanc-Penther

Curriculum Vitae / Informations

Né.e en 1991, vit et travaille à Paris.
Bettina Blanc-Penther a été résident.e temporaire de La Station au printemps 2021.

Diplômé.e de l’École Nationale Supérieure des Art Décoratifs de Paris en 2016, Bettina Blanc Penther intègre ensuite le Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains.
Iel participe à des expositions telles que la Biennale d’Art Press en 2020 ou Sillon / Itinéraire Art Drôme en 2021 ainsi qu’au CCNO, Centre Chorégraphique National d’Orléans en 2019. Ses films Too Much Tenderness et I Am A Believer sont présentés à Bochum aux Ateliers Automatiques ou lors de festivals tel que Xposed Festival Berlin et Queer Lisboa en 2019 et 2020.

En 2019 iel intègre le groupe de recherche en étude curatoriale « Displays » à EnsadLab-PSL où iel commence un travail de réflexion autour de l’agentivité des œuvres en « état » d’exposition. Parallèlement, iel est collaborateur.rice artistique et interprète pour Quietos et Boccas de Oro de la chorégraphe Marcela Santander Corvalán.

En 2021, iel monte la compagnie de danse No Small Mess (avec l’artiste Pauline Brun), qui accompagne son projet chorégraphique Secretly Troubled ainsi qu’une pièce sonore réalisée en collaboration avec l’artiste Diane Blondeau, exposée dans l’exposition We Feel Better In The Corner, et qui sera présentée au Musée de la Chasse et de la Nature en 2022.

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Une fin d’après-midi d’été, loin des bruits de la ville un fantôme se joint aux jeux de deux amies.
Autre part, sur les collines deux personnages se réveillent en ayant perdu le langage sur une route bordée de maison brûlées alors que l’eau ne cesse de monter.
A la tombée du soir un garçon à la poitrine bosselée s’en va se perdre dans la forêt pour ne pas être vu.

Voilà autant d’histoires qui accompagnent mes  films, dessins, photographies ou pièces chorégraphiques.
J’aime les imaginer appartenant tous à un lieu fictif dans lequel ils évoluent, se croisent et dialoguent.
À l’origine de mes travaux, sont des nouvelles que j’écris comme support partitionnelle, les mots seront ensuite effacés pour que le son puisse se charger du sens.
Tout l’enjeu est pour moi de réussir par le son à donner un inconscient aux images et puis de le nicher dans un coin des corps prêt à réapparaître si un trou ou un passage se dessine entre le public et l’image.

Si la vidéo engage des personnages mais ne les fait pas parler, les photographies, elles par exemple présentent des corps dansant mais ne les fait pas bouger.
Aujourd’hui la question du corps exposé est ce qui nourrit le plus mon travail, comment porter au plateau un corps qui paradoxalement voudrait se dérober aux regards ?
Ma pratique est une tentative de laisser une place à l’agentivité des pièces réalisées.
Dans une sorte d’animisme j’aime prêter aux oeuvres une vie propre, penser qu’une fois dite «finies», celles-ci deviendront responsables de ce qu’elles provoquent, de ce qu’elles montrent, c’est elles qui entretiendront le dialogue.

Bettina Blanc-Penthe

Expositions / Evènements